Jeudi 3 juillet 2025 – « Les faces cachées de l’autisme » (Journée d’étude)

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ID de réunion : 355 326 735 239 8
Code secret : rk6dj7oj

8h45-16h30 – Université Bourgogne Europe – Pôle AAFE amphithéâtre Eicher – Esplanade Erasme – 21000 Dijon

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Journée hybride, INSCRIPTION gratuite OBLIGATOIRE, places limitées.

HORAIRES

8h45 : Accueil café

9h00 : Présentation de la journée par Arnaud WITT et Prany WANTZEN
LEAD – CNRS UMR5022, Université Bourgogne Europe, Dijon

9h30 : Prany WANTZEN1 : La mémoire dans l’autisme : De la recherche expérimentale aux implications cliniques
1Université Bourgogne Europe, CNRS, LEAD UMR5022, 21000, Dijon, France
(45mn présentation – 15 mn discussion)

10h30 : pause

11h00 : Shasha MOREL-KOHLMEYER1,2: Le vieillissement cognitif et somatique dans l’autisme
1Centre Ressource Autisme région Centre-Val de Loire, Centre d’Excellence Autisme et troubles du neuro-développement, CHRU de Tours, 37000 Tours, France
(45mn présentation – 15 mn discussion)

12H00 : Pause Déjeuner

13h30 : Arnaud WITT1 : Les personnes autistes sont-elles « trop » désireuses d’apprendre ? : Apprentissage implicite et surutilisation de stratégies intentionnelles.
1Université Bourgogne Europe, CNRS, LEAD UMR5022, 21000, Dijon, France
(45mn présentation – 15 mn discussion)

14h30 : pause

15h00 : Adeline LACROIX1 : Comprendre l’autisme au féminin : Particularités et enjeux cliniques
1Post-Doctoral Researcher, Centre for Addiction and Mental Health, Toronto
(45mn présentation – 15 mn discussion)

16h00 : Table ronde

16h30 : Clôture de la journée et collation


Résumés des INTERVENANTS

Shasha MOREL-KOHLMEYER1,2: Le vieillissement cognitif et somatique dans l’autisme

1Centre Ressource Autisme région Centre-Val de Loire, Centre d’Excellence Autisme et troubles du neuro-développement, CHRU de Tours, 37000 Tours, France 

2Université de Tours, INSERM, Imaging Brain & Neuropsychiatry iBraiN U1253, 37032, Tours, France

Résumé : Dans les 30 prochaines années, le nombre théorique de personnes autistes âgées de plus de 60 ans devrait dépasser les 21 million au niveau mondial. La question de l’adaptation des soins et accompagnements pouvant leur être proposés représente de ce fait une problématique de santé publique majeure. Or, les recherches sur vieillissement dans l’autisme restent encore insuffisantes. Les premières études ont proposé l’hypothèse d’un vieillissement accéléré, en cohérence avec l’observation d’une vulnérabilité plus importante de développer un trouble neuroévolutif tel que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Néanmoins, les études sur le vieillissement cognitif dans l’autisme mettent en avant des résultats contradictoires, suggérant également un vieillissement parallèle, voire même ralenti. Je présenterai un état des lieux des connaissances actuelles sur le vieillissement cognitif dans l’autisme ainsi que les études que nous menons à Tours dans le but d’évaluer ces différentes hypothèses.

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Adeline LACROIX1 : Comprendre l’autisme au féminin : Particularités et enjeux cliniques

1Post-Doctoral Researcher, Centre for Addiction and Mental Health, Toronto

Résumé : Oubliées des descriptions et de la recherche, la réalité des jeunes filles et femmes autistes a été longtemps méconnue et les biais liés au sexe se sont ancrés dans la pratique clinique.  Toutefois, une prise de consciences de ces femmes oubliées a permis d’amorcer un intérêt pour le profil féminin de l’autisme dans les études et chez les professionnels. Celles-ci montrent des particularités qui, bien que typiques de l’autisme, sont souvent plus subtiles que chez les hommes. Ce profil plus discret pose plus de difficultés pour le diagnostic, qui est fréquemment plus tardif que celui des garçons autistes. À ce profil clinique s’ajoute le développement de comorbidités, et notamment de problèmes de santé mentale dont l’accompagnement indispensable n’est pas toujours adapté. Cette présentation vise à détailler les données de recherche sur le profil féminin de l’autisme et d’évoquer des pistes pour l’amélioration de l’accompagnement.

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Prany WANTZEN1 : La mémoire dans l’autisme : De la recherche expérimentale aux implications cliniques

1Université Bourgogne Europe, CNRS, LEAD UMR5022, 21000, Dijon, France

Résumé : Il reste encore des zones d’ombres concernant les capacités mnésiques chez les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Afin d’éclaircir ces aspects, cet exposé proposera un tour d’horizon détaillant les différents types de mémoires et leurs spécificités dans les TSA. Dans un premier temps, nous décrirons leurs capacités à utiliser la mémoire à court et à long terme, en fonction de la modalité d’encodage (verbal, visuel, ou visuospatial), ainsi que du type de récupération sollicité (rappel libre, rappel indicé ou reconnaissance). Dans un second temps, la lumière sera mise sur les différentes dimensions de la mémoire autobiographique dans l’autisme. Cette mémoire permet non seulement de se remémorer des événements passés, mais aussi d’utiliser ces expériences pour guider nos choix et nous adapter aux situations futures. La mémoire autobiographique est également essentielle à la construction de l’identité. Enfin, elle joue un rôle important dans les interactions sociales, comme support aux conversations et en contribuant au maintien des liens sociaux. Pour terminer, nous proposerons une prise en charge axée sur les dimensions de cette mémoire.

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Arnaud WITT1 : Les personnes autistes sont-elles « trop » désireuses d’apprendre ? : Apprentissage implicite et surutilisation de stratégies intentionnelles.

1Université Bourgogne Europe, CNRS, LEAD UMR5022, 21000, Dijon, France

Résumé : Nous avons tous le sentiment d’avoir appris davantage de choses de manière incidente, i.e. sans avoir reçu d’instructions, ni même sans avoir eu l’intention d’apprendre quoi que ce soit. Cette capacité d’apprentissage « sans intention » (ou apprentissage implicite, AI) participe aux apprentissages socio-communicatifs. Ainsi, les difficultés socio-communicatives des personnes porteuses de troubles du spectre de l’autisme (TSA) laissent penser que leurs capacités d’AI sont altérées. D’après de récentes méta-analyses, ce ne serait pas le cas. Une hypothèse alternative propose que la surutilisation de stratégies intentionnelles pourrait interférer avec l’AI et compromettre les acquisitions qui en dépendent. Lors de cette présentation, nous verrons quels arguments théoriques et expérimentaux supportent (ou contredisent) cette hypothèse, et à quelles implications pratiques pourraient conduire les conclusions (provisoires) de ce champ d’étude.

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